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said CHEMSI
09 Aug : 13:26
3id mobarak à tous les safiots du monde.

said CHEMSI
07 Aug : 16:55
Bon fin de ramadan mes chers safiots.

el mostafa
01 Jun : 19:46
wa finkom les safiots wa lamin isot nar wala igib khbar c pas vrai en tout cas un grand bonjour à tous

Amina
14 Nov : 20:30
salut tout le monde bonne fête

benhassan
10 Oct : 14:44
je souhaite la victoire pour notre OCS lyoum contre jdida allez les safiots je suis loin de safi mais mon coeur est a safi lyoum

mital
02 Oct : 14:16
Mabrouk notre frère Said, et alef mabrouk pour ton Mariage, avec la joie le bonheur, et beaucoup d'enfants! ASM-Safi te souhaite tout le bonheur qui peux exister sur terre!


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La pollution menace sérieusement la ville de Safi
La pollution menace sérieusement la ville de Safi
saissi Friday 27 May 2005

Vendredi 6 mai 2005, 11 heures du matin, Jorf Lyhoudi, à Safi. Ce jour-là, le ciel était grimé en rouge brique et blanc. De géantes fumerolles se dégageaient des unités industrielles de Maroc-Chimie, s’étendant sur une superficie de 3 kilomètres. A l’entrée, une grande inscription  résonne comme un avertissement : «Supprimez les causes des accidents». L’usager de la route est ainsi sommé de rouler moins vite. Mais le danger, comme nous le précisera un employé de Maroc-Chimie, provient moins de l’excès de vitesse que des fumerolles qui ont transformé le goudron en terrain glissant. Une thèse que ne tardera pas à confirmer l’état désastreux dans lequel se trouvaient les champs avoisinant les unités industrielles. Pas une seule trace de vie sur ces champs, où les plantes n’ont qu’une seule couleur : blanchâtre. Un linceul géant s’étend à perte de vue. M’Hamed Ouada, 72 ans, habitant du douar Al Bourrat, n’a que les yeux pour pleurer. «J’habite ce douar depuis 1942, mais depuis l’installation de Maroc-Chimie en 1965, le malheur s’est abattu sur cette zone. La récolte est devenue catastrophique. Les substances toxiques ont tout détruit», se plaint-il. Avant de nous faire signe de le suivre pour nous montrer les carcasses de ses oliviers, figuiers, maïs, ou ce qui en reste. Les dégâts sont partout visibles, les branches d’arbres ne plient pas, ils se brisent dans un crissement bizarre.
Les gaz chimiques n’ont pas seulement tué  la flore, la faune aussi  en a subi les effets dévastateurs. M.Ouada est inconsolable de la perte de son bétail. Son mulet, le seul quadripède qui lui reste, arbore un œil maladif d’un blanc immaculé. Ce fellah y voit l’œuvre inexorable du cancer, qui ronge aussi bien les bêtes que l’Hommes.  Les riverains de Maroc-Chimie, de jour en jour, craignent sérieusement pour leur vie. M.Ouada fait appel à un jeune voisin de 16 ans, du nom de Baysa Khalid. Visage livide, silhouette émaciée, ce garçon affiche une dentition anormalement noircie. Les enfants de son âge souffrent du même problème, dit-il, les mains ballantes en signe d’impuissance. Cette saloperie qui a corrodé leurs dents, ils l’ont attrapé en buvant l’eau polluée des puits consommée par les villageois.
Mais il y a le plus grave. Les habitants se souviennent comme d’un jour noir de ce 9 novembre 2004. Ce jour-là, les vents étaient favorables. Résultat : un gros nuage de fumée émanant de Maroc-Chimie a survolé puis enveloppé un douar du nom de Aït Baâmrane, situé à l’ouest de cette unité. On dirait un décor d’apocalypse, se souvient Othmane Haikal, un des habitants du Douar. Mine grise, corps visiblement meurtri, regard éteint, ce jeune quidam en haillons se tient à peine sur ses jambes. Et de s’empresser de nous montrer un papier tout froissé qu’il a sorti nonchalamment de sa poche. Il s’agit d’un certificat médical daté du 14 décembre 2004 et dûment signé par un médecin de Safi assermenté auprès des tribunaux, qui atteste que l’intéressé    «a été victime d’une intoxication chronique par les gaz chimiques émanant du Complexe OCP». Les gens dans son cas sont légion à Aït Baâmrane. Ils ont subi les même ravages. Un autre villageois, Driss Al Bichr, se souvient, la voix étranglée par l’émotion : «A quelques semaines du Ramadan dernier, quatre ambulances au moins avaient fait, en milieu de journée, le déplacement chez nous pour hospitaliser nos enfants qui ont subitement perdu connaissance.
Ces quatre ambulances,dont deux appartiennent à l’OCP, n’ont pas suffi, tant les victimes étaient nombreuses ce jour-là».
Parmi les victimes, il y a un enfant de 11 ans :  un cas jugé gravissime. Othmane Baja, cheveux hirsutes, présente un regard décoloré dans un visage maladif. À nos questions, il répond par un torrent de larmes. Que peut-il dire de plus ? Son état est parlant. Un corps déformé par une kyrielle de substances dangereuses, chlore, uranium irradiant, arsenic toxique, hydrogène sulfureux, amiante, éther, fluor, ammoniac… Autant de substances dangereuses à l’origine de maladies graves dans ce Douar : asthme chronique, inflammation de l’estomac et de l’appareil digestif, chute des cheveux, allergies épidermiques, perte de l’odorat, de l’ouïe, de la vue, sans oublier les déformations qu’elles peuvent générer chez le fœtus. «Des maladies hyper-dangereuses dont les victimes doivent eux-mêmes supporter les frais», s’indigne le père d’Othmane Baja. «On ne demande qu’à être indemnisés par l’OCP pour pouvoir évacuer le village et aller habiter dans une terre plus clémente, mais en vain», martèle M. Zouitine, habitant du village maudit. Or, la contrepartie «imposée» par l’OCP reste très en deçà des attentes des villgeois.  «Par le passé, l’administration de l’OCP nous a contraints à vendre nos terres à un dirham le mètre carré. Dans les années 90, elle a valorisé ce
montant à 300 dirhams pour la même superficie. Si cette entreprise veut qu’on évacue totalement nos terres, elle doit nous payer 100 dirhams le mètre carré», plaide-t-il.
En attendant, les gens d’ici continuent de souffrir en silence,  tout comme les employés de Maroc-Chimie qui sont les plus exposés aux produits toxiques. Au fil du temps, nombre d’entre eux ont d’ailleurs perdu la vie après une lente déchéance physique, alors que leurs familles n’ont eu droit qu’à l’indifférence. La liste des morts, dont une copie nous a été confiée par la Section-Safi de la Confédération démocratique du travail (CDT), est longue : Mohamed Ajwad, Lahcen El-Hader, Mohamed El-Haymas, Abdelmajid Rouichek, Abdelali Chentaf, Mehjoub Hafdan, Abdellah Assyagh, Mohamed Chbida, Mohamed Zoutani, Redouane Kidouh, El-Kouchi Raïss, Abdellatif Barya, Al-Hassan Jidar et Mohamed Boufrou. Parmi ces victimes, il y en a qui ont fini par se suicider comme Rédouane Kidouh par désespoir. Situation qui en dit long sur le malaise généralisé que certains employés expliquent par le «mépris» avec lequel l’administration de l’OCP traite leur dossier revendicatif. «Cela fait vingt ans que je travaille à l’OCP, mais ma situation, comme celle de la plupart du personnel de la Smesi (Société marocaine d’études spécialisées et industrielles, filiale de l’OCP), n’est toujours pas régularisée», indique un employé qui a requis l’anonymat. Pour ce dernier, qui n’a jamais été régularisé alors qu’il a travaillé pour l’OCP pendant une vingtaine d’années, la Smesi applique la politique de deux poids deux mesures, en ce qui concerne la titularisation. «Nous sommes des anciens et, par conséquent, la priorité doit nous être accordée», clame-t-il. Son collègue, qui a également préféré garder l’anonymat, évoque le mot «arnaque». «Cela fait 11 ans que j’ai été embauché par l’OCP mais à chaque fois, je suis obligé de signer un contrat à durée déterminée de 11 mois que l’employeur peut résilier de façon unilatérale», dénonce-t-il. Payés au maximum 10 dirhams l’heure, ces forçats de cette «industrie mortelle» estiment que leur salaire ne suffit même pas à payer les frais d’hospitalisation à cause des maladies professionnelles auxquelles ils sont exposés en permanence. «Ce complexe, dont le chiffre d’affaires est pourtant l’un des plus importants au Maroc, ne fait rien pour améliorer les conditions de travail, et moins encore la situation sociale de ses employés», renchérit un syndicaliste. «Les Safiots ne bénéficient que des inconvénients de ce complexe !», crie un autre.
Ici, ce ne sont pas seulement les gens et les bêtes qui souffrent le martyre. L’économie locale aussi. Cela fait longtemps qu’elle est exsangue et que personne ne se pose plus cette question : pourquoi Safi ne produit plus de poisson, elle, qui était par le passé le premier port sardinier du Royaume ?  
Les ressources halieutiques, principale richesse de la capitale des Abda, se font de plus en plus rares. Ironie du sort, la capitale mondiale de la sardine importe aujourd’hui du poisson des provinces du Sud! Les pêcheurs pointent du doigt les évacuations par Maroc-Chimie de tonnes de déchets toxiques au large de Safi, ce qui, pour eux, serait la principale cause de cette situation catastrophique.
Ce n’est pas le moindre des paradoxes, une poignée de pêcheurs rencontrés à Jorf Lyhoudi à l’heure du repas, en sont réduits à manger des sardines de conserve! «Il n’y a plus rien à pêcher», lâche l’un d’entre eux, l’air désespéré. Constat partagé par le patron d’un chalutier au port de Safi. «Nous sommes forcés de parcourir des milliers de kilomètres pour pouvoir pêcher. Des fois, nous  poussons jusqu’aux eaux  d’Essaouira pour trouver du poisson», regrette-t-il. Les pêcheurs rencontrés sont nostalgiques. Ils  passent leur temps à se remémorer l’âge d’or de ce port qui n’est plus qu’un vieux souvenir.
Impuissants, les habitants regardent depuis plusieurs années leur ville natale mourir à petit feu. En désespoir de cause, un Safiot s’est installé à Casablanca, fuyant un endroit où “ la mort pèse de tout son poids“.



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Cet article a été évalué:  10.0 - 4 votes
Commentaires ...
Idriss | 10 Jul : 21:24

Commentaires: 3

Enregistré: 09 Jul : 19:04

En plus ces usines de la mort lente (OCP) n’ont contribué en rien de positif a Safi .ils n’ont pas jusqu’a présent d’empreintes socioculturelle a la grandeur des inspirations des safiots et la majorité des employés au fil des ans ne sont pas safiots .


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